Transmission-reprise des entreprises : une table ronde organisée pour les étudiants de GEA

Avec :

• JeanLuc Chaussivert, Directeur régional de la banque de France
• JeanPierre Boissin, Professeur d’université à Grenoble
• Frédéric Benetti, Président du tribunal de commerce d’Ajaccio
• Cathy Castellani, Chambre de Commerce et d’Industrie de Corse
• Sébastien Ristori, Enseignant chercheur à l’université de Corse

Éléments de synthèse :

• Aujourd’hui, à l’échelle nationale et régionale, la part des dirigeants de TPE et PME de plus de 60 ans est importante voire alarmante. La culture entrepreneuriale a pourtant bien évolué en France et en Corse, avec une dynamique de création d’entreprise remarquable, mais elle n’a pas impacté le nombre de reprise d’entreprise. Bien qu’elle soit considérée comme moins « fun » qu’une création exnihilo d’entreprise, la transmission-reprise d’une entreprise permet d’assurer une certaine continuité dans l’activité et de s’engager plus rapidement vers un rythme de croisière.
• Selon les données disponibles, les TPE et PME sont aujourd’hui gérées par des chefs d’entreprise disposant d’une formation technique ou commerciale. La question de la transmission de leur entreprise ne fait pas partie des domaines dans lesquels ils ont été formés ou sensibilisés dans leur parcours d’étude. De plus, ces chefs d’entreprise assurent souvent leur patrimoine par l’immobilier ce qui rend moins central la vente de leur activité. Or, plus la question de la transmission de entreprises est posée tôt, mieux elle peut être gérée.

• La transmission d’une entreprise est en effet un processus complexe qui engage :
  • Un cédant pour qui la valeur de l’entreprise dépasse souvent son estimation pécuniaire
  • Un repreneur qu’il s’installe ou soit dans une dynamique de fusion-acquisition (stratégie de croissance de son activité initiale)
  • L’entreprise et ses salariés potentiels qui ont développé une culture d’entreprise propre au cours des ans (relations humaines, habitude de travail, domaine d’activité, etc.)

C’est donc une démarche qui comporte une forte dimension sociale et psychologique. Dans le cas d’une fusion-acquisition, il s’agit par ailleurs de faire fusionner deux entreprises en une, ce qui pose des problématiques de convergence, d’harmonisation des cultures d’entreprise (dimension technique et RH).

• Parmi l’assemblée des 40 étudiants, 5 sont effectivement enfants d’entrepreneur et pourraient s’engager à terme dans la reprise de l’activité familiale. Leur témoignage rappelle le poids d’une transmission familiale : répondre aux attentes des parents ou aux représentations qu’on s’en fait, trouver sa place dans une activité qui a sa propre identité, s’accorder la possibilité d’explorer d’autres options avant de reprendre l’activité…
• La fusion-acquisition n’est pas un phénomène à prendre à la légère : en France, 8 chefs de TPE-PME sur 10 souhaitent croître par acquisition d’une autre entreprise.

Pour aller plus loin :

• Support de présentation de la BPI
• Organismes d’accompagnement à la création et reprise d’entreprise
  • CADEC
  • CAPI
  • ADEC
  • CCI
• Conférence / débat organisée sur le même sujet en partenariat avec le CESEC et rapport publié sur la transmission-reprise d'entreprise en Corse